So far, so good.
L'avantage de bosser pas mal et d'avoir un petit à gérer à nous deux, c'est que les journées filent sans ennui, on se trouve même un peu ébahis devant le peu de temps libre qu'il nous reste (ça fait des jours que je me dis qu'il faudrait que j'attaque la confection de nos pyjamas assortis, et que le temps de tout sortir il sera l'heure de tout ranger).
Même si on y met du mou, on essaie de garder Lomalarchovitch dans un horaire qui ressemble à celui de la vie habituelle, histoire de ne pas partir en vrille, histoire que la reprise soit en douceur.
A propos de Lomalarchovitch, on a senti hier des premiers grincements, ce matin encore. Alors Noé l'a sorti, une heure pour courir après son ballon au square d'en bas. Enfants à distance les uns des autres...
Mais notre poussinou en est remonté les joues rose vif et le moralremonté. Il va falloir tenir dans la durée et j'essaie de lisser les petites bulles d'agacement car la suite sera de plus en plus dure, j'imagine.
Cro-Mi est selon le rythme adolescent dans une sorte de confinement perpétuel. On se croise aux repas, on se regarde une série vite fait le soir et puis à demain. Environ comme d'habitude. Au moins on ne peut pas se prétendre pris en otage de la bouderie adolescente :D
On s'organise pour la tenue de la maison, les courses restant le sujet le plus compliqué (plus de livraisons ni de créneaux de drive par chez nous, a priori, il va falloir sortir les tenues d'astronautes pour aller au Leclerc d'à côté, probablement).
La prof principale de Cro-Mi tourne à 3 ou 4 mails par jour mais comme on a un modèle super autonome sur les devoirs, je laisse faire. Pas trop inquiète pour sa déperdition de cerveau.
La maîtresse de Lomalarchovitch est plus prolixe mais pareil, on essaie de faire un peu tous les jours, mais notre grosse priorité est de s'assurer de leur bon moral. Le reste suivra.
J'admire le travail des enseignants qui bossent comme des cinglés en essayant de ne perdre personne en route. On a la chance et le luxe de pouvoir suivre facilement avec des enfants sans difficultés scolaires donc : pas la peine de rajouter du stress là-dessus.
Lomalarchovitch est souvent pendu au téléphone avec les membres de la famille. Il leur fait sa chronique des 4 murs, je pense qu'ils sont occasionnellement saoulés mais ça permet à tout le monde de profiter, aussi.
Et je mesure notre chance. On est pas (encore) malades. On va bien. On mange bien. La cohabitation est zen. Je vois de ci de là des gens déjà bien malmenés par ces 9 ou 10 premiers jours de confinement, douloureux à vivre, douloureux à lire.
Chez nous tout va bien.
So far, so good.
