vendredi 8 juin 2018

Ce matin, un lapin

(Ne me remerciez pas pour cette chanson qui va vous suivre toute la journée, les quadragénaires !)

Les aventures à vélo se poursuivent et se passent plutôt bien. J'ai passé le cap de deux trajets par semaine, ça passe. Et cette semaine, celui des deux trajets deux jours de suite. Ça pique un peu, mais ça passe.

Pour nous détendre, j'ai pris mon après-midi et j'ai prévu de retrouver mon Enchanteur à la piscine (pas sûre du tout de faire autant de distance que d'habitude, hein).

Plus le temps passe et plus je me réjouis du choix de ce vélo pas très typique.

Son confort est l'une de ses grandes qualités et j'apprends à le connaître de mieux en mieux. L'autre jour, suite à une déviation inopinée, je me suis retrouvée en ville et j'y ai constaté que j'ai quand même nettement gagné en aisance (de conduite et de comportement). Il est fiable et robuste, si on met de côté l'étonnant sifflement grinçant disparu aussi vite qu'il avait apparu d'hier !

Je prends goût aussi à comprendre comment il fonctionne et au petit entretien. Un jour je finirai peut-être stagiaire de Auprès de ma selle, allez savoir ?

En attendant je soigne ma chaîne, je resserre tout ce qui se desserre à force de faire des trajets sur des chemins pas complètement lisses, j'apprends à le connaître.

Je commence à reconnaître les vélos (et les têtes !) de certains vélotafeurs réguliers que je croise ou qui me double, on se salue. Ce matin (j'étais en robe, ceux qui sont sur Twitter savent, pour les autres je raconterai) ration de sourires qui a compensé la petite partie urbaine un peu pénible - alors qu'hier c'était tout cool.

Bref, Wyatt est devenu mon fidèle allié ainsi qu'une occasion de plein de choses agréables et même s'il ne me fait pas gagner de temps sur les trajets boulot, il me fait arriver de bien meilleure humeur.

Un de mes cadeaux d'anniversaire préféré de toute ma vie <3

PS : le lapin du titre c'est celui que j'ai croisé sur ma route, ce matin.

lundi 27 février 2017

Le grand changement d'avis

Le dimanche midi c'est pâtes et ça fait la joie de Lomalarchovitch, depuis qu'il est admis à la table des grands.

C'est ainsi qu'alors que, couvert de sauce, des pâtes plein les mains, il finissait sa ration d'un air de glouton féroce affamé, je lui demandais ce qu'il voulait ensuite.

"Du yarou't" me répond-il d'un air assuré.

Ok, du yarou't ça sera. Je ne commente rien, fais poker face et le laisse finir.

Deux minutes après il lève un oeil et nous braille un "non !!!" très sonore.

"Non, quoi, mon chéri ?"

"Je ne veux pas le yarou't, il y aura du yarou't pour le goûter, je veux du FROMAGE !!!!" nous affirme-t-il d'un air au bord de la crise d'apoplexie.

On a beaucoup ri devant une telle volonté aussi affirmée et bien exprimée (manquait juste le s'il te plaît), et avons dégusté le fromage ensemble dans la bonne humeur (et sous l'oeil avide du chat).

Ce joli ogrillon qui est mon fils est tout à fait réjouissant.

mardi 11 octobre 2016

Apprivoiser, ça veut dire créer des liens

Voici donc 8 jours, en gros, que Maïa est arrivée à la maison.

Elle est encore très réservée sur la coexistence avec les humains, mais s'enhardit jour après jour à notre plus grande joie.

Il nous arrive maintenant de la croiser à découvert et selon son sens des priorités, elle met plus ou moins longtemps à regagner son abri-sous-le-canapé.

Évidemment ces croisement s'accompagnent du regard "mais enfin que faites-vous là, intrus ?" qu'elle maîtrise parfaitement !

Maia.jpg

Elle joue beaucoup "avec nous" en fin d'après-midi et nous sommes passés du stade où elle voulait bien jouer à partir du moment où elle pouvait faire comme si aucun humain ne tenait le fil à celui où elle accepte qu'on soit assis par terre. Elle attrape ses jouets de dessous le canapé, nous jette parfois un regard outré, mais continue à jouer, et ce malgré le raffut de Lomalarchovitch.

Je vois ça comme un bon signe.

Nous avons un petit rituel de la gourmandises, une fois Lomalarchovitch couché. Je lui préparer quelques petits morceaux de gourmandises (morceaux de jambon, de thon) que je lui offre, maintenant, sur le bout du doigt et qu'elle vient manger avec une tête de junkie hallucinée. Ou alors je lui fais un chemin vers une soucoupe posée près de moi. L'appel du délice étant plus fort que sa crainte, elle vient, par avancées/reculs successifs, et mange goulûment.

Si je suis seule, elle peut consentir à venir se percher ensuite sur un canapé, ou se mettre à l'affût de ma pelote. Si on est deux, elle reste plus discrètes, ça doit lui faire beaucoup, encore.

Bref. On s'apprivoise, jour après jour. Grands achievements et petits pas de saucisse [1].

Et participer à cette grande aventure que d'apprivoiser un être vivant, c'est puissant.

Note

[1] copyright Floh

mardi 2 août 2016

Un portant

Je pense que je l'ai déjà raconté, avant même d'avoir des projets de grossesse, j'avais très envie de pouvoir porter mes enfants en écharpe, et coup de bol, ils ont aimé ça tous les deux.

Mon premier contact avec cet objet était "esthétique", mais en creusant le sujet l'intérêt physiologique[1] était évident.

Par ailleurs, mon dos m'a très vite fait savoir que le portage "non physiologique" n'était pas fait pour lui.

Echarpe, donc, plus ou moins longtemps. Pour Cro-Mi, ça a été l'envie de marcher par ses propres moyens qui a mis fin à nos promenades portées. Pour Lomalarchovitch, c'était sa taille / son poids / mon manque de foi en ma capacité à faire du portage sur le dos en écharpe.

Et puis c'était comme ça.

A la faveur des réflexions sur l'organisation de nos vacances (ou : comment tenter d'éviter d'embarquer une poussette en plus du lit, des sacs à dos et des multiples enfants, et comment gérer l'étroit métro Toulousain avec et, et, et), j'ai repensé au Manduca de mon amie Floh.

L'envie a vite fait son chemin. Là encore, le contre-exemple non physiologique a été un bon vendeur : un collègue m'a prêté un porte bébé dorsal Lafumette qui m'a arraché une grimace SANS enfant dedans. Les avis sur internet étaient à peu près unanime et donnaient tous plus envie les uns que les autres. Y compris de gens avec dos fragiles et bébés ogrillons.

Bref, au lieu d'attendre de tester le sien (celui de Floh, donc), on a craqué et commandé un manduca en vue de nos sorties d'avant Toulouse.

Adopté en douze secondes par tout le monde.

Et moi je me réjouis qu'à l'occasion d'une promenade plus rapide ou d'un coup de fatigue de sa part, on puisse renouer avec le portage.

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ManducaAnne.jpg

Note

[1] dans ce cadre, qui signifie respectueux du corps du porteur et du porté. Pour voir en un coup d'oeil si un portage est physiologique ou non, vous pouvez d'une part vérifier la grimace sur le visage du porteur, et d'autre part regarder le bébé : s'il repose sur la couche, jambes parallèles au porteur, c'est pas bon. S'il est en "grenouille", dos arrondi pour les tous petits et que son poids est réparti sur les cuisses, c'est mieux

lundi 11 juillet 2016

2 ans

Ce 11 juillet à 11h11, Lomalarchovitch aura deux ans.

Il me reste peu de souvenirs de la nuit de contractions seule à l'hôpital, des inquiétudes de juste avant, du départ pour la césarienne en urgence.

Mais je me souviens avec netteté de son petit nez tout rond et rigolo quand on me l'a présenté, de mes premiers mots à son oreille "par l'extérieur" (bonjour mon fils, je t'aime), et de l'attente interminable avant de faire connaissance.

Il a gardé son caractère plutôt toujours content (ou alors ça ne dure pas) (sauf s'il a faim), un appétit féroce et une bouille à croquer.

Il jacasse comme un pie, est un explorateur quasi infatigable, un charmeur éhonté, un chanteur enthousiaste, un petit frère tyrannique et brutal, un colorieur Pollockien.

Bref, un grand bébé-garçonnet en pleine forme qui met du soleil dans bien des journées.

Joyeux anniversaire, mon fils, je t'aime.

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