mardi 16 février 2016

Luce

C'est l'aînée des sœurs de Luce qui m'avait adoptée en premier comme sorte de petite sœur supplémentaire. Et puis quand Luce a commencé à écrire sur un blog, les affinités se sont créées naturellement.

On s'est rencontrées en chair et en os le soir où elle a rencontré François.

On a eu nos filles la même année et on a partagé ça, le fait de devenir mères, avec des choses qui faisaient encore qu'on se ressemblait.

On s'est vues, un peu, quand elle était parisienne, pas tant. La vie file et Paris est longue à traverser, surtout avec des enfants.

Et puis François est tombé malade, et on s'est vues un peu plus parce que c'était ce que je pouvais faire pour essayer d'être là, au mieux.

J'ai essayé d'être un témoin digne de leur mariage. Je vois encore le regard mi amusé mi consterné de François face à mes ailes. Rose. Fuchsia.

On s'est vues aussi après, mais beaucoup moins parce que rapidement, il y a eu le déménagement à Tours. Mais on s'est parlé beaucoup au téléphone, parce que c'était ce que je pouvais faire pour essayer d'être là. Parler. Écouter les larmes et proposer les verres d'eau [1].

Ça a l'air tragique comme ça, mais notre histoire à toutes les deux est aussi, est surtout faite de beaucoup de rires et de nombreuses (très très nombreuses) heures à analyser tout ce qui ne va pas (chez les autres, principalement). Et de rires. Et de valeurs communes. Et de rires.

On se voit moins parce que Tours c'est encore plus loin que l'autre côté de Paris (encore que), que la vie est trépidante.

On se parle moins souvent aussi parce que la vie est trépidante. Mais c'est ça qui est chouette avec les vrais de vrais amis et les techniques modernes : le lien n'est jamais distendu complètement.

Mais quand l'occasion de se voir se présente c'est une grande joie qu'il faut saisir !

Ce midi j'ai mangé avec mon amie Luce et si ça n'est pas un bonheur formidable que de l'avoir comme amie, alors je ne sais pas ce que c'est que le bonheur.

Note

[1] essayez, vous verrez

lundi 8 février 2016

Moukmouk est revenu

(Je suis sûre que vous avez tous Brel en tête en chantant ce titre, et ça me réjouit).

On a été nombreux à s'inquiéter de Moukmouk, quand il a commencé à ne plus donner signe de vie.

Le revoici ! Moukmouk est revenu !

Il a besoin de tendresse et d'amour et de réconfort, alors j'espère que tous ceux et celles qui ont aimé le lire, parler avec lui, échanger des messages, recevoir ses mails, iront lui dire qu'ils sont heureux. Ça ne guérira pas tout mais ça lui fera du bien, j'espère.

Et pour les autres allez le découvrir. C'est l'ours le plus fabuleux du monde.

Allez, plus vite ! Allez embrasser Moukmouk !

mercredi 3 février 2016

Les copains d'abord

Au boulot, c'est compliqué, en ce moment. Pour plein de raisons. Ça dure depuis quelques mois et ça va durer encore un peu, je pense.

Alors on se concentre sur ce qui va, ce qui a du sens.

Et puis aussi sur la bande des copains.

On a de la chance de s'être trouvés. On se marre beaucoup, on s'énerve parfois. On a même un code pour se dire : me cherche pas, c'est pas le jour.

On est les pros de la retranscription des événements du bureau en "Cher Journal, Aujourd'hui B. a été très méchant avec N., il lui a dit que son travail, c'était du caca" (voix pointue d'adolescente à l'appui).

On a même commencé à inventer une langue commune. On a le premier mot. Grossbouch. Ca veut dire salade.

Bref. On est cons et on rigole. Et on se soutient dans les moments tendus.

Ça sauve bien des journées.

lundi 18 janvier 2016

Douceurs de fin de semaine

  • Voir, boire, papoter avec les amis
  • Profiter d'une rare humeur câlineuse d'une jeune chouette demoiselle
  • Constater de visu que le rescapé a bonne mine
  • Voir Lomalarchovitch s'éclater avec son parrain et sa marraine
  • Goûter un délicieux mafé
  • Rire
  • Se laisser charmer par les fossettes du plus jeune de la bande
  • Se rouler par terre avec les bébés

mercredi 2 septembre 2015

"We built the Pyramids"

Mon amie Minka me demande quelles sont les 5 "réalisations" (notons les guillemets, ils sont importants) dont je suis le plus fière.

Alors on va dire que "réalisations", c'est très large.

Celle d'il y a neuf ans, trois mois, douze jours, la brunette toute en jambes qui a des pieds quasiment aussi longs que les miens, dotée d'un caractère certain, lectrice assidue du Club des Cinq et de la Cabane Magique, joueuse émérite de Splatoon qui râle sur la connexion qui l'empêche chez moi d'avoir le même niveau que chez son père. Je la vois grandir hors de moi, à sa façon, et avec une évidence à savoir ce qu'elle veut qui parfois me fait tempêter mais principalement me réjouit.

Celui d'il y a treize mois et vingt-deux jours, jeune marcheur de plus en plus assuré, babilleur aux "Allo ? Ouuuiiiii" répétitifs, charmeur éhonté qui est déjà, de son jeune âge, une merveilleuse petite personne, gentil avec du caractère, rigolo et rigolant. Si j'ai bien conscience que je serais une terrible mère au foyer, il me tarde de le retrouver tous les soirs et d'entendre ses "iiiii" enthousiastes à mon arrivée.

Voilà. Ça c'est facile.

Il y a l'équilibre. J'essaie d'arriver à équilibrer les compartiments de ma vie (boulot, vie familiale, notamment) de façon à ce que ça soit le plus agréable possible à vivre. Du coup, je n'ai pas un intitulé de poste ronflant ni un salaire mirobolant, mais j'ai un boulot que j'aime beaucoup la plupart des temps, et dans lequel je peux ménager des horaires qui me donnent un peu de temps avec les enfants le soir. Et, la semaine sur deux où Cro-Mignonne n'est pas là, grâce au tempérament couche-tôt de Lomalarchovitch, nous avons quelques belles soirées en amoureux.

Certes nos week-ends sont compliqués des horaires atypiques de mon amoureux, plus de vacances ne seraient pas de refus. Et s'il y avait moyen de moyenner un peu de télétravail régulier, ça serait sans doute à creuser. Mais globalement, j'y trouve mon compte et je me trouve très "chanceuse" par rapport à la moyenne des parisiens, d'avoir ce petit petit peu de temps en plus.

Et puis il y a les autres. Alors certes, les autres ne sont pas une réalisation, hein. Mais ce qu'on met de soi dans les relations, un peu ? Enfin je trouve que j'ai un magnifique entourage familial (à un pouillème près) et amical, qui rend les choses belles, riches, drôles, épanouissantes. Bref. Je vous aime les gens et je suis heureuse qu'on se soit trouvés et qu'on fasse durer.

Et on va finir par notre histoire avec l'Enchanteur. Là encore, on ne peut pas dire exactement qu'une relation amoureuse soit une réalisation, mais vous voyez l'idée ? Je trouve qu'avec nos horaires décalés, nos divergences totales de vues en matière d'organisation, notre tribu hétérogène à géométrie variable et tout ce qui peut mettre des grains de sable dans les rouages, on s'en sort super bien et on se rend très heureux.

Un billet plein de triches avec la question de départ, mais connaissant un peu Minka, je suis sûre qu'elle y trouvera son compte :)