mardi 11 juillet 2017

Trois ans

Ce bébé qui est le mien et qui n'a jamais paru très petit (même quand, par rapport à un adulte, il l'était) est donc maintenant un grand petit garçon de trois ans.

Il atteint déjà presque le mètre et ses seize kilos le rendent difficile à transporter - heureusement qu'il marche bien ! Par ailleurs il déborde de tout engin de transport de type poussette, du coup j'ai unilatéralement décidé qu'il serait marcheur. Ça lui va bien (on fait des trajets des parcours de motricité avec des graaaaands pas et du trottinage). Et quand ça ne lui va plus il vient se planter devant nous (en nous tournant le dos) pour demander les épaules. Ça marche pas mal sur son père et pas du tout avec moi.

Il a largué il y a quelques semaines les couches, sauf pour la nuit. Excellente nouvelle. Il réclame l'école comme un perdu - il aura bien le temps d'espérer les vacances par la suite - et démontre un grand talent dans l'art d'em... bêter ses frères et soeurs.

Pour son anniversaire il rêvait d'une cuisine, qui est installée depuis ce matin dans la nôtre. Il était à peine rentré de la halte-jeux qu'il a commencé à y préparer des cookies (imaginaires) et à y faire sa vaisselle (air-vaisselle devrais-je dire). On a eu un peu de mal à le coller à la sieste.

J'espère qu'il gardera longtemps ce goût pour faire à manger, qu'il nous en fera profiter plus tard (oui, esclavagiste, parfaitement).

Il est délicieusement bavard, cruellement dictatorial, parfaitement dégourdi et en quête d'autonomie.

Et quand il est de mauvaise humeur, c'est bien simple : c'est signe de grande faim.

Ce môme est génial [1]. Et en plus c'est le mien.

Note

[1] bien que fatigant

lundi 27 février 2017

Le grand changement d'avis

Le dimanche midi c'est pâtes et ça fait la joie de Lomalarchovitch, depuis qu'il est admis à la table des grands.

C'est ainsi qu'alors que, couvert de sauce, des pâtes plein les mains, il finissait sa ration d'un air de glouton féroce affamé, je lui demandais ce qu'il voulait ensuite.

"Du yarou't" me répond-il d'un air assuré.

Ok, du yarou't ça sera. Je ne commente rien, fais poker face et le laisse finir.

Deux minutes après il lève un oeil et nous braille un "non !!!" très sonore.

"Non, quoi, mon chéri ?"

"Je ne veux pas le yarou't, il y aura du yarou't pour le goûter, je veux du FROMAGE !!!!" nous affirme-t-il d'un air au bord de la crise d'apoplexie.

On a beaucoup ri devant une telle volonté aussi affirmée et bien exprimée (manquait juste le s'il te plaît), et avons dégusté le fromage ensemble dans la bonne humeur (et sous l'oeil avide du chat).

Ce joli ogrillon qui est mon fils est tout à fait réjouissant.

mardi 2 août 2016

Un portant

Je pense que je l'ai déjà raconté, avant même d'avoir des projets de grossesse, j'avais très envie de pouvoir porter mes enfants en écharpe, et coup de bol, ils ont aimé ça tous les deux.

Mon premier contact avec cet objet était "esthétique", mais en creusant le sujet l'intérêt physiologique[1] était évident.

Par ailleurs, mon dos m'a très vite fait savoir que le portage "non physiologique" n'était pas fait pour lui.

Echarpe, donc, plus ou moins longtemps. Pour Cro-Mi, ça a été l'envie de marcher par ses propres moyens qui a mis fin à nos promenades portées. Pour Lomalarchovitch, c'était sa taille / son poids / mon manque de foi en ma capacité à faire du portage sur le dos en écharpe.

Et puis c'était comme ça.

A la faveur des réflexions sur l'organisation de nos vacances (ou : comment tenter d'éviter d'embarquer une poussette en plus du lit, des sacs à dos et des multiples enfants, et comment gérer l'étroit métro Toulousain avec et, et, et), j'ai repensé au Manduca de mon amie Floh.

L'envie a vite fait son chemin. Là encore, le contre-exemple non physiologique a été un bon vendeur : un collègue m'a prêté un porte bébé dorsal Lafumette qui m'a arraché une grimace SANS enfant dedans. Les avis sur internet étaient à peu près unanime et donnaient tous plus envie les uns que les autres. Y compris de gens avec dos fragiles et bébés ogrillons.

Bref, au lieu d'attendre de tester le sien (celui de Floh, donc), on a craqué et commandé un manduca en vue de nos sorties d'avant Toulouse.

Adopté en douze secondes par tout le monde.

Et moi je me réjouis qu'à l'occasion d'une promenade plus rapide ou d'un coup de fatigue de sa part, on puisse renouer avec le portage.

ManducaNoe.jpg

ManducaAnne.jpg

Note

[1] dans ce cadre, qui signifie respectueux du corps du porteur et du porté. Pour voir en un coup d'oeil si un portage est physiologique ou non, vous pouvez d'une part vérifier la grimace sur le visage du porteur, et d'autre part regarder le bébé : s'il repose sur la couche, jambes parallèles au porteur, c'est pas bon. S'il est en "grenouille", dos arrondi pour les tous petits et que son poids est réparti sur les cuisses, c'est mieux

lundi 11 juillet 2016

2 ans

Ce 11 juillet à 11h11, Lomalarchovitch aura deux ans.

Il me reste peu de souvenirs de la nuit de contractions seule à l'hôpital, des inquiétudes de juste avant, du départ pour la césarienne en urgence.

Mais je me souviens avec netteté de son petit nez tout rond et rigolo quand on me l'a présenté, de mes premiers mots à son oreille "par l'extérieur" (bonjour mon fils, je t'aime), et de l'attente interminable avant de faire connaissance.

Il a gardé son caractère plutôt toujours content (ou alors ça ne dure pas) (sauf s'il a faim), un appétit féroce et une bouille à croquer.

Il jacasse comme un pie, est un explorateur quasi infatigable, un charmeur éhonté, un chanteur enthousiaste, un petit frère tyrannique et brutal, un colorieur Pollockien.

Bref, un grand bébé-garçonnet en pleine forme qui met du soleil dans bien des journées.

Joyeux anniversaire, mon fils, je t'aime.

Explorateur.jpg

lundi 20 juin 2016

La valse

La semaine dernière, Lomalarchovitch a eu un truc qui ressemble suffisamment à une roséole pour qu'on se dise qu'il a probablement eu la roséole.

Bref, bébé un peu (un peu !) abattu, puis tacheté de rose mais sans appétit (SANS APPÉTIT !!). Puis bébé remis et hop, c'est reparti.

Vendredi soir, Cro-Mignonne avait froid. Un truc qui lui arrive une fois par an, et encore, les années bissextiles uniquement. La voici enroulée dans le plaid-doudou au bout de mon lit, je parlais avec mes parents au téléphone quand soudain, je réalise qu'elle s'est endormie (ENDORMIE !!!).

Le truc qui ne lui est pas arrivé depuis ses 5 ans et demi, quelque chose comme ça.

De fait, elle avait la chair de poule et plus de 38,5° de fièvre. On a annulé la pyjama party du lendemain et on a bien fait, ça a duré 36 heures comme ça sans autre symptôme qu'un mal de gorge fugace.

Et puis dimanche matin elle était remise et hop, c'est reparti.

Je l'ai rendue vaillante et en bon état (j'espère) à son père hier soir, et puis en faisant des bisous à son petit frère on l'a trouvé un peu chaud. Oui, il l'était un peu mais rien de méchant. Jusqu'à ce que ça grimpe et que finalement 38,3° et pas d'autre symptôme.

Ce matin c'était 38,5°, rieur et actif mais un peu branlant sur ses jambes quand même.

Comment vous dire ?

Un peu marre de la valse du Doliprane, là, tout de suite.

(Mais : que de câlins quand les enfants sont malades, oh oui oh oui !!)