mercredi 17 février 2016

Lecture aquatique

J'avais dit que bon, les livres papier et moi, c'était pour toujours.

Et finalement j'ai une liseuse et je m'en sers beaucoup (parce qu'allumer en pleine nuit pour occuper une insomnie, c'est moyennement sympa pour le voisin. Et pas très facile dans l'idée qu'on va, peut-être, se rendormir, non plus).

Les livres en papier, je les lis donc maintenant, très souvent et très logiquement, pendant le bain. Aussi un peu quand je peux faire une sieste, mais curieusement, j'ai tendance à perdre ma page, ou alors à m'endormir l'index entre les deux moitiés du livre.

Du coup c'est sacré. Le moment où je me retrouve seule, dans mon bain, avec un livre. Prière de ne pas (trop) déranger. Et oui, ça dure une heure SI JE VEUX BORDAYL !!!

Alors ok, j'ai un peu de mal, toujours, à me rappeler du temps où je lisais quasiment un livre par jour (ah ! Énergie de la jeunesse ! Vie étudiante ! Temps libre ! Obligations moindres !!!) sans une pointe de nostalgie, mais quand même, quel bonheur que de combiner deux plaisirs essentiels que de prendre un bain chaud et lire :)

En ce moment, je lis un livre très chouette traduit (excellemment, comme d'habitude) par un jeune galopin que j'aime bien et je me régale. Autant vous dire que je vais encore avoir les doigts fripés (et palmés) d'avoir fait durer le plaisir (un peu décadent).

dimanche 19 octobre 2014

Je lis

Certes il y a quelques très bas. Fatigue accumulée, loopings émotionnels classiques liés à l'arrivée d'un enfant dans la maison, mais aussi quelques ajouts extérieurs et digestions de choses du passé qui s'invitent, parfois, dans notre quotidien.

Mais il y a aussi d'heureuses surprises.

J'ai réussi à lire. A lire !! J'ai lu. Plusieurs livres. Depuis la naissance de Lomalarchovitch !

Je crois qu'il s'est passé presque un an à la naissance de Cro-Mignonne avant que je ne puisse prendre tranquillement un bouquin, et j'en ai été très très malheureuse.

Dans mes lectures du moment, Julio Cortázar que Pablo me fait découvrir. C'est bizarre, parfois, mais j'aime cette écriture, comme une pensée intérieure au bord du burn out, cette sorte d'à bout de souffle comme quand on a couru après quelqu'un qu'on aime. Je le lis par petites touches, et plus il y a de touches, plus je l'apprécie. Merci Pablo.

Je viens de finir également un cadeau de ma maman, Colette journaliste (suis sur la tablette, flemme de chercher la référence, vous trouverez). Plus la peine de vous dire ma vénération pour Colette, et le plaisir de la lire dans de courtes chroniques, son format favori (un autre point commun), m'a accompagnée ces derniers jours. J'ai souri à quelques sujets fort contemporains, l'âge si peu avancé et le format squelettique des mannequins des années 20 qui faisaient disparaître de la mode les courbes féminines, la longueur des correspondances dans le métro et quelques considérations sur le manque d'entrain de l'ancêtre de la RATP. Mais aussi l'invasion du Golfe de St Tropez par les campeurs (elle ferait une crise d'apoplexie aujourd'hui). Ou le ravage de ce même endroit. A l'époque (années 3) on accusait les Nordistes de mettre le feu pour inciter les touristes à monter visiter les départements septentrionaux. Aujourd'hui ce sont les promoteurs immobiliers.

Ces jolies lectures à un moment où je n'espérais pas pouvoir en avoir sont une sorte de double cadeau. Chouette.