C'est facile de m'atteindre parce que quand je rencontre un être humain avec qui j'ai envie d'échanger, et qui a envie d'échanger avec moi, je donne par parti pris de bienveillance, par joie de découvrir un(e) autre sympa, toute ma confiance.

Alors foin de carapaces et autres méfiances. Il n'y a de système défensif chez moi que quand on m'attaque, mais il n'est pas naturel, il faut que je le mette en place.

Et du coup, c'est facile de toucher là où ça blesse, puisque je ne mets (toujours pas) de carapace.

Le mensonge, la mauvaise foi extrême, le déni, ça me met dans des états qu'on ne peut pas imaginer.

Fort heureusement, il est des gens pour me rappeler l'essentiel. M'aider à panser vite les plaies.

Mais pour le coup, autant avant j'étais partisane de la deuxième, troisième, quatrième, cinquième tentative, il en fallait tant et tellement pour que je me retire, autant mes dernières expériences dans le domaine de redonner la confiance après blessure ont été si catastrophiques que, par réflexe, quand je vois que ça a l'air par trop insoluble, que la situation ne sert qu'à se faire du mal, je fais trois pas en arrière et je me mets, cette fois, à l'abri. Au creux des bras de mon enchanteur, le nez dans les cheveux de ma fille, ou les deux à la fois.

Et je savoure ma chance d'avoir ces deux-là. Ca aide à bien des choses.

Commentaires

1. Le jeudi 5 janvier 2012, 09:01 par Eric

Grandir, ça doit être un peu ça, non ?

2. Le jeudi 5 janvier 2012, 09:14 par Flo

Le commentaire d'Eric m'interpelle que je me demandais justement si la maturité n'était pas uniquement basée sur le fait d'arriver à faire entrer les bonnes personnes dans nos vies, et à laisser glisser celles qui ne nous apportaient rien....
c'est une vaste discussion métaphysique et je ne suis pas à la bonne place (physiquement et virtuellement) pour en discuter ;)
Enfin en tout cas, je le ressens comme cela, ma maturité à moi c'est ma façon d'appréhender les autres, qui évolue, qui n'est pas la même aujourd'hui qu'il y a 5ans, et qui n'était déjà plus la même qu'il y a 10ans (et je ne parle même pas de l'adolescence)

3. Le jeudi 5 janvier 2012, 09:16 par Sacrip'Anne

Eric, oui, je me dis : quelque chose de l'ordre de renoncer à avoir fait valoir son point de vue. C'est pas grave. Bon de te lire, toi :)

Flo, il y a, aussi, sans doute, la façon dont on ce centre sur certaines priorités plutôt que d'autres, mais sans doute de ça, oui. En tout cas moi, c'est ma grande étape 2008-2011, on va dire. Mettre les choses / gens à leur (plus) juste place.

4. Le jeudi 5 janvier 2012, 09:32 par Madeleine

Hum ... Grandir ou vieillir ?!

5. Le jeudi 5 janvier 2012, 09:33 par Floh

Oui moi aussi, à force de bleus et blessures, je suis peut-être plus "chat échaudé". Mais sans doute pas encore assez, selon...J'aime aussi l'idée de me dire que c'est ainsi qu'on grandit, même si d'une autre façon je trouve ça un peu triste :s
Des bises tout plein!

6. Le jeudi 5 janvier 2012, 09:51 par Sacrip'Anne

Madeleine, l'un n'implique pas l'autre ? Je veux dire, du premier jour de sa vie, on la passe à vieillir. Je pense que dans le grandir d'Eric il y a une notion de transcendance de soi, d'élévation, qu'il n'y a pas dans vieillir et que la nuance est là...

Floh, ah bon ? Moi je ne trouve pas trop triste de ne plus passer des mois à laisser d'autres m'en mettre plein la gueule, volontairement ou pas, que j'en sois partiellement responsable ou pas...

7. Le jeudi 5 janvier 2012, 10:21 par chris

J'ai déjà beaucoup "grandi"(je dis toujours comme ça) et il me semble que oui petit à petit on met les gens plus facilement à la bonne place.Je pense aussi que c'est le cas quand on accorde la plus grande importance dans la vie aux rapports humains: on est attentif et donc on s'affûte .On éprouve à la fois plus d'empathie pour beaucoup mais aussi plus d'indifférence (dommage?)pour certains.En tous cas grandir c'est pas triste si on est curieux!

8. Le jeudi 5 janvier 2012, 10:59 par charlottine

Grandir plutôt que vieillir, ton sens de la nuance est bon; et peut-être aussi mûrir ....

9. Le jeudi 5 janvier 2012, 11:15 par Sacrip'Anne

chris, ni même vieillir, pour faire un pied de nez. Enfin jusque là, en tout cas, et pour ma part :)

charlottine, la bletitude nous guette ? :blush:

10. Le jeudi 5 janvier 2012, 12:58 par mirovinben

J'ai une très forte capacité à éliminer de mon esprit ceux qui m'ont fait du mal. Le seul qui résiste est... mon père, qui approche de ses 90 ans et en joue.

Ceci dit, Sacrip'Anne, mon pessimisme me dit à l'oreille que l'Amour ramollit la carapace qu'il est indispensable d'avoir dès qu'on sort du cocon.

Tiens... mon pessimisme me fait du mal et je ne l'élimine pas ? Merdum !

11. Le jeudi 5 janvier 2012, 13:39 par Sacrip'Anne

mirovinben, oui, hein, humain, terre de contrastes, tout ça. Alors je ne suis vraiment pas douée pour les carapaces, heureusement, pour le moment la vie m'a toujours donné envie de voir ce qu'il y avait après, on va dire. Ca manque d'un bon coup à boire, en fait, pour ce genre de conversation, non ? ;)

12. Le jeudi 5 janvier 2012, 22:10 par julio

Bien sur qu’il faut donner toute ta confiance, moi non plus je ne porte pas d’armure. Beaucoup disent le bien et le mal n’existe pas ; Bien moi je pense que oui, décevoir systématiquement les autres n’est pas un signe de bonne volonté. Si la vie était facile qu’elle mérite aurions nous a l’affrontée ! Et puis puisé ta force la ou tu peux ,et toi bien ta petit et ton amie ! Que 2012 te réserve plein de bonne chose même si tu n’aime pas que l’ont te souhaite bonne année. Et moi aussi je croie plus en un sourire un geste que mille mots et phrases toutes faite !

13. Le vendredi 6 janvier 2012, 08:09 par Sacrip'Anne

Merci julio !

Et je n'ai pas dit que je n'aimais pas qu'on me souhaite bonne année, j'ai dit que je n'aimais que ça soit une sorte d'automatisme social qui fait qu'on souhaite bonne année à tout le monde, comme des perroquets, sans vraie intention derrière les mots. Rien à voir avec les voeux de ceux à qui on souhaite du bien, donc !

14. Le samedi 7 janvier 2012, 21:07 par heidi

Il y a aussi le fait que quand les "abuseurs" sentent qu'ils ne peuvent plus abuser aussi facilement, ils vont abuser ailleurs; ce qui au final, nous épargne des égratignures.

15. Le lundi 9 janvier 2012, 11:19 par Sacrip'Anne

heidi, souhaitons le, je n'ai pas encore d'expérience confirmée de cette partie-là.

16. Le dimanche 29 janvier 2012, 21:16 par gilda

Depuis mon année de l'enfer, j'ai décidé de ne plus accorder que 3 chances par personne. Au bout de la 3ème déception (mensonge, déni, embrouille, interprétation tordue de ce que j'ai dit ...), je prends mes distances, sans me fâcher mais tranquillement.
Ça fonctionne bien.
Sauf en amour (où je continue comme une patate primitive à me laisser balader :-( )

17. Le lundi 30 janvier 2012, 08:20 par Sacrip'Anne

gilda, c'est quand même, admettons le, la partie la plus difficile à lâcher de l'affaire ;)

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