lundi 31 juillet 2017

La fois où je n'ai pas eu d'enfant pendant 3 jours

Cette année, j'ai fait quelque chose que je n'avais pas fait depuis des années.

Je suis partie passer quelques jours avec des amies, toute seule, sans compagnon, sans enfants [1].

On était quelque part entre le nombril et le trou du cul du monde, il y avait du vert à perte de vue, des chevaux, des chèvres (obligé), une piscine dans laquelle se baigner, de jolies promenades. Ça c'était pour l'extérieur.

Il y a eu des rires, des émotions, de l'intime, du léchage de vitrines virtuelles en préparation de déménagement, des bavardages, j'ai parlé des rires ? De l'économie ménagère.

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Et surtout cette sensation merveilleuse de vivre à son propre rythme, sans aucune autre obligation.

C'était bien et juste assez pour que j'ai envie de retrouver les chevelus à mon retour.

Note

[1] ceussent qui disent que c'est pareil... huhuhu

mardi 11 juillet 2017

Trois ans

Ce bébé qui est le mien et qui n'a jamais paru très petit (même quand, par rapport à un adulte, il l'était) est donc maintenant un grand petit garçon de trois ans.

Il atteint déjà presque le mètre et ses seize kilos le rendent difficile à transporter - heureusement qu'il marche bien ! Par ailleurs il déborde de tout engin de transport de type poussette, du coup j'ai unilatéralement décidé qu'il serait marcheur. Ça lui va bien (on fait des trajets des parcours de motricité avec des graaaaands pas et du trottinage). Et quand ça ne lui va plus il vient se planter devant nous (en nous tournant le dos) pour demander les épaules. Ça marche pas mal sur son père et pas du tout avec moi.

Il a largué il y a quelques semaines les couches, sauf pour la nuit. Excellente nouvelle. Il réclame l'école comme un perdu - il aura bien le temps d'espérer les vacances par la suite - et démontre un grand talent dans l'art d'em... bêter ses frères et soeurs.

Pour son anniversaire il rêvait d'une cuisine, qui est installée depuis ce matin dans la nôtre. Il était à peine rentré de la halte-jeux qu'il a commencé à y préparer des cookies (imaginaires) et à y faire sa vaisselle (air-vaisselle devrais-je dire). On a eu un peu de mal à le coller à la sieste.

J'espère qu'il gardera longtemps ce goût pour faire à manger, qu'il nous en fera profiter plus tard (oui, esclavagiste, parfaitement).

Il est délicieusement bavard, cruellement dictatorial, parfaitement dégourdi et en quête d'autonomie.

Et quand il est de mauvaise humeur, c'est bien simple : c'est signe de grande faim.

Ce môme est génial [1]. Et en plus c'est le mien.

Note

[1] bien que fatigant

mercredi 5 juillet 2017

25 ans

Or donc, ça fait 25 ans que j'ai passé mon bac. B. Oui, la section ES n'existait pas encore, c'est vous dire.

J'avais passé une terminale très occupée socialement, pas très stressée scolairement.

Et j'ai donc eu le bac économique et social avec 5 en éco et 6 en maths (et quelques très belles notes par ailleurs pour compenser, hein, pas de panique, je l'ai EU !).

A la vue de mon dossier quelque peut.... comment dire ? "Pourrait faire mieux si elle ne passait pas tant de temps à faire autre chose", j'ai été envoyée au rattrapage pour deux points.

Je crois que ça a été la consternation générale dans ma famille (alors que dans la branche paternelle, je suis la seule à avoir gardé son année d'avance jusqu'à la fin de mes études, non mais ho !). Je pense qu'il y avait une sorte de pédagogie paternaliste et autoritaire dans ce rattrapage symbolique. On va lui montrer, à la gamine, qu'on ne peut pas impunément vivre sur ses facilités et user d'impertinence tout au long de l'année.

Résultat des courses, j'en ai rattrapé 40 et j'ai essayé de négocier pour en filer 38 à un camarade en galère (bien sûr on me l'a refusé) (curieux, non ?)

Quoi qu'il en soit, je garde un souvenir assez hilare de cet épisode, maintenant que les points aux bacs ne me sont plus d'aucune utilité pour quoi que ce soit.

Comme quoi la pédagogie n'a servi à rien pour me mettre de la maturité dans la cervelle.

En revanche, ça a bien nourri la légende et ça me fait une histoire à raconter (qui fait souvent marrer les profs, d'ailleurs. Et toc la revanche de la vengeance). Et, finalement, même si je me suis mise à bosser beaucoup plus en licence, je reste toujours un peu la fille qui sait qu'elle en a sous le pied et profite de la marge pour faire le pitre.

Bref. Ca fait 25 ans dites donc.

Bien évidemment quand Cro-Mi passera le sien, je nierai avoir écrit ce billet, on est bien d'accord ? Je préviens parce que ça va venir vite.