mardi 28 mars 2017

Ralliez-vous à mon panache blanc !

J'ai une robe, enfin j'en ai plusieurs, mais j'en ai une qui a la particularité d'être blanche.

Elle est aussi longue, fluide, bouge dans le vent. Je l'aime beaucoup.

Et donc elle est blanche.

A chaque fois que je la mets, je suis certaine d'entendre le pire chapelet de conneries de ma vie entière ou quasiment.

Ça va de "tu t'es cru en été ?" à "tu te maries aujourd'hui ?" en passant par "j'aime bien ton style gourou de secte".

(J'ai sauvé "l'Oracle" et "Anne Princesse du Nil" qui me font du bien à l'égo 0:-) ).

Du coup je constate : on a accroché un certain nombre de choses à la couleur blanche pour les vêtements. Et s'habiller en blanc est une sorte de transgression, ou de chose pas complètement facile à admettre, par la foule entière des collègues de bureau - et parfois des gens dans la rue.

Mon conseil du jour, du coup : si vous avez besoin d'attention, habillez-vous en blanc. Si, toutefois, comme moi, vous avez une fâcheuse tendance à vous tacher en mangeant, sachez que vous allez vivre une grande journée de stress.

J'en étais là de mes réflexions quand l'autre jour en traversant Clichy on y voit des gens vêtus de sweat-shirts d'un blanc éclatant distribuer du tract à tour de bras.

Ils portaient un slogan, celui qui tient en deux mots et qui a les mêmes initiales que le candidat qu'il incarne, vous savez, le prodige marketing plein de vide (dans le meilleur des cas, de travail de dimanche dans les autres) ?

Et c'est là qu'on voit tout l'intérêt d'être un prodige marketing même plein de vide. A voir ce que j'entends en une journée de robe blanche, je me dis qu'ils ont dû attirer l'attention, les tracteurs (huhu oui je sais). C'est bien d'utiliser la transgression à son usage, hein ?

Vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous voulez rameuter pour votre candidat préféré, du coup.

vendredi 17 mars 2017

Atypiques

Je suis un peu consternée en ce moment entre la vision qu'on nous offre du travail et la réalité de la vie en entreprise.

Je ne sais pas si vous avez regardé des petites annonces ces derniers temps, c'est d'un chiant. Elle se ressemblent toutes, quel que soit le poste à occuper.

Et grosso modo, quoi qu'il arrive il faut avoir fait une école de commerce. Comme ça on a des gens bien formatés pour le grand théâtre de la vie en entreprise, du tertiaire si possible, avec le même discours plein de mots enthousiastes et enthousiasmants. Et beaucoup de vide derrière.

Il faut bien sûr jouer le jeu de ce grand théâtre, faute de quoi on est considéré comme résistant au changement ou "contre le projet" et c'est mal d'être contre le projet, bien sûr.

Bien évidemment il y a des entreprises différentes, des entreprises où on pense hors de la boîte, des entreprises où la politique est moins importante que le travail réalisé, des entreprises où les mots on un sens, les valeurs aussi.

Curieusement ce sont éventuellement celles qui ont le moins de freins à s'adapter au monde dans lequel on vit, aux outils nouveaux, à l'idée que leurs salariés aient besoin ou envie d'un autre carburant que la joie de s'offrir corps et âme à un labeur (on ne rappellera pas l'origine du mot travail, n'est-ce pas ?)

On est nombreux dans ma génération, et même chez les plus jeunes, à être un peu en interrogation sur tout ça. Quoi faire, où ? Chercher ailleurs où l'herbe ne sera pas forcément plus verte pour les uns, reconversion complète pour les autres.

Et dans tout ça la sensation d'être atypiques, de formation, de parcours, d'état d'esprit. De ne pas forcément nous reconnaître dans le miroir qu'on nous tend. De ne pas entrer dans tous les moules.

La vie, ses creux, ses hauts, ses pleins et déliés ? Oui sans doute.

Le besoin aussi de payer les factures qui dicte beaucoup de décisions.

Mais au fond, le besoin d'un monde dans lequel on puisse se sentir un peu plus chez soi. Et faire son travail avec enthousiasme pour de vrai, presque tous les jours.

mercredi 8 mars 2017

Comment démarrer un 8 mars ?

J'avais la tête rentrée dans les épaules depuis quelques jours à me dire que cette journée allait être horrible et que je ferais bien d'éviter les rézosociaux pour la journée (au moins les persos, pour le reste je suis un peu payée pour, ça va être compliqué).

Mais aujourd'hui l'Enchanteur a une grosse journée de boulot alors j'ai démarré la mienne plus tard[1] et ai commencé par glandouiller avec Lomalarchovitch en mangeant une gaufre pour le petit déjeuner et en envoyant des voeux de bon premier anniversaire à ma nièce par l'intermédiaire de ses parents.

Ensuite on est partis pour la halte-jeux, et il a méthodiquement sauté dans toutes les flaques qui étaient sur notre chemin. J'ai le jean, les chaussures et le manteau mouillés et gadouilleux, mais sa joie était contagieuse.

A la halte-jeux j'ai juste haussé un sourcil et fermé ma grande bouche en entendant la directrice souhaiter une "bonne fête des femmes" à toutes celles qu'elle croisait.

Et puis j'ai fait la passation avec l'une des animatrices que je préfère, souri en voyant mon fils me faire un grand coucou de l'autre bout de la pièce (en mode c'est bon vas-y, j'ai ma vie à mener).

Grosse rigolade d'ailleurs quand je lui ai dit (à l'animatrice) que "l'objet que Sacha aime beaucoup cacher" [2] était dans son sac à dos.

"Ah, le d-o-u-d-o-u ?" me répond-elle.

Et Lomalarchovitch de s'écrier "oui le doudou, où il est le doudou ?"

IMG_20170308_082941.jpg Car oui, Lomalarchovitch, 2 ans et demi, sait reconnaître le mot doudou quand on l'épelle. Voilà voilà.

C'est ma tante d'adoption (celle de Noé, donc !) qui garde la tribu ensuite, je suis contente à l'idée de la voir ce soir. Et puis ce qui se passera entre les deux, on va tenter de respirer par le nez, de bien ventiler, n'est-ce-pas ?

Notes

[1] que ceux qui trouvent que ce n'est qu'un juste retour des choses que pour "la journée de la Fâme", je m'occupe enfin un peu de cet enfant, aillent bien se faire rôtir le popotin :D

[2] le doudou, pour ceux qui ne seraient pas au courant