mardi 26 juillet 2016

Pas d'pot !

Or donc depuis quelques semaines Lomalarchovitch est passionné par le pot.

Il adoooore les livres qui racontent comment Tchoupi ou P'tit Loup apprennent à aller sur le pot.

Il demande régulièrement à aller sur le sien.

S'y assied.

Se relève pour aller chercher un bouquin.

Nous le file en nous ordonnant de lui lire.

Recommence la boucle entre 5 et 25 fois.

Puis en a marre et va vaquer. En général on lui demande s'il veut remettre une couche ou enfiler un slip. En général c'est rien de tout cela, il préfère déambuler fesses et zizi à l'air, en mode "on est pas bien, là" (pour ma plus grande hilarité) (ceux qui savent auront compris qu'il tient de son père cette aisance naturelle avec la nudité) (il est quand même trop mignon).

Pour le moment nous avons donc atteint le score faramineux d'un pipi dans le pot, deux ou trois ailleurs (de préférence deux minutes après l'enfilage d'un slip propre) et puis c'est tout.

J'ai comme l'impression qu'il a loupé un lien logique dans le processus (ou, plus vraisemblablement, qu'il ne discerne pas encore nettement l'envie juste avant la réalisation).

On a pas encore dit au revoir aux couches, mais on rigole bien avec lui et je me réjouis de le voir si triomphant de la fesse.

Mon bébé qui grandit.

vendredi 22 juillet 2016

Avec et sans eux

Il a deux ans. Chaque contrariété (aussi minime nous semble-t-elle, mais notre point de vue est singulièrement différent) génère un piaillement suraigu.

Il a un niveau de patience inférieur à zéro, a besoin d'un public 95 % du temps et nous mange toute la ressource disponible.

Il fait une expérimentation périlleuse par tranche de dix minutes et est une sorte de test de résistance cardiaque à lui tout seul.

Mais quand je ne le vois pas ses tendresses et ses drôleries me manquent, ses mots de plus en plus assurés, ses phrases, ses rires.

Le vide qu'il laisse (en dormant dans la pièce d'à côté) est plus grand que le trop-plein qu'on éprouve parfois à l'endurer toute la journée.

Elle a dix ans. Et une vie gâtée mais pas forcément simple. C'est une diva, une attachiante, une beauté reloue, une angoissée tendre, un peu aussi.

Quand elle n'est pas là, la qualité du silence surprend. C'est caaaaalllme. Et puis on peut reprendre possession de notre lit, de notre télé, qu'elle squatte allègrement.

Il y a moins de bouderies mais moins de câlins.

Ils sont venus déjeuner avec moi ce midi et je l'ai laissée en larmes parce qu'on ne va pas se voir pendant deux semaines. Ma fille, cette dure à cuire qui, pendant qu'on regardait Le voyage d'Arlo me disait qu'on est pas non plus obligée de faire étalage de ses émotions (alors que je pleurais à gros bouillons).

"Je te préfèèèèèèèèèreuuuh" sanglotait-elle dans mes bras.

Alors quoi ? Tension passagère avec son père, effet "jeunes mariés" chez lui qui la gonfle ? Coup de blues très passage, les hormones Simone qui travaillent sa sensibilité ? Un petit manque de sommeil ou une des grandes décisions magistrales dont elle a le secret ?

J'espère avoir le temps de la voir un peu ce soir pour essayer d'en savoir plus.

Le vide qu'elle laisse est plus grand que l'espace qu'elle sur-occupe.

Avec eux, c'est épuisant, exigeant, difficile (mais aussi riche, drôle, vibrant d'amour, stimulant).

Sans eux, c'est plus reposant, c'est sûr.

Mais je préfère avec, tant, tellement.

(Bon, sauf peut-être pour un week-end once in a while, hein)

mercredi 13 juillet 2016

Grossièretés de bureau (notice pour Franck !)

Je crois que j'en ai déjà parlé ici, mais l'une des joies de mon boulot c'est "ma bande" (de deux principaux) collègues amis.

Depuis plusieurs années qu'on bosse, mange, fait les trolls, prend l'air, j'en passe, ensemble, on a même développé un méta langage compréhensible de nous seuls, je pense.

Et puis comme ça ne suffisait pas, on est en train d'inventer une nouvelle langue.

Bref. Ça met du baume au coeur dans les journées difficiles.

Je ne me souviens absolument comment ça a commencé, mais un beau jour, on a commencé, quand on allait manger hors du restaurant d'entreprise, à envoyer des photos aux absents qu'on aurait bien aimés avoir avec nous.

Des photos très gracieuses à bases de majeurs levés devant des verres plein d'alcool.

On en a donc une sacré collection dans nos smartphones respectives et l'expression "envoyer un fuck" fait partie de notre langage courant.

Et pourquoi on leur envoie des fucks ? Pour dire "tu nous manques", "à bas les soucis" "fuck les emmerdes, vive les terrasse", "la prochaine fois si t'es pas là on fait mettre l'ardoise sur ton compte", "allez viens, on prend ta commande et t'arrives".

Bref, ce geste fort grossier s'est transformé, en la situation, en pensées tendres pour les absents.

Aujourd'hui on avait un pari en cours qui a abouti au champagne gourmand (oui, le champagne gourmand, ce truc décadent, c'est génial).

Du coup, envoyer juste à la destinataire du fuck, c'était pas assez.

Il fallait partager.

Voici. C'est fait.

Je sais, un exemple terrible pour la jeunesse et les bonnes mœurs.

Même pas honte.

lundi 11 juillet 2016

2 ans

Ce 11 juillet à 11h11, Lomalarchovitch aura deux ans.

Il me reste peu de souvenirs de la nuit de contractions seule à l'hôpital, des inquiétudes de juste avant, du départ pour la césarienne en urgence.

Mais je me souviens avec netteté de son petit nez tout rond et rigolo quand on me l'a présenté, de mes premiers mots à son oreille "par l'extérieur" (bonjour mon fils, je t'aime), et de l'attente interminable avant de faire connaissance.

Il a gardé son caractère plutôt toujours content (ou alors ça ne dure pas) (sauf s'il a faim), un appétit féroce et une bouille à croquer.

Il jacasse comme un pie, est un explorateur quasi infatigable, un charmeur éhonté, un chanteur enthousiaste, un petit frère tyrannique et brutal, un colorieur Pollockien.

Bref, un grand bébé-garçonnet en pleine forme qui met du soleil dans bien des journées.

Joyeux anniversaire, mon fils, je t'aime.

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lundi 4 juillet 2016

Flotter de bonheur

Samedi il a fait presque un peu beau, un peu de gris, un peu de pluie, un peu de vent, mais un temps sortable.

Ça tombait bien parce que je n'en peux plus des week-ends confinés, entassés avec des mômes qui ont envie de s'ébattre.

Et puis j'avais mon nouveau gadget à tester.

Alors on a pris mes deux jolizaffreux, et on est allés au parc d'en bas de chez nous pour y prendre le goûter.

Le gadget est donc aussi chouette à utiliser qu'il en a l'air. C'est Lomalarchovitch qui l'a porté sur le chemin, Cro-Mignonne qui a dansé dans le vent pour le remplir d'air.

Et moi qui m'en suis servi !

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(Ici, pendant la petite averse).

Bien sûr je l'ai prêté un peu : il fallait le tester en version canapé !

On en a profité pour passer un long moment papotes et câlins avec Cro-Mignonne. Entre elle qui grandit, le fait qu'elle n'est là qu'une semaine sur deux et puis son frère qui prend de la place, ça n'arrive plus si souvent.

Et c'était doux, chaud, tendre, et chouette. Elle est géniale, ma fille.

L'engin est si confortable que je crois n'avoir pas été aussi détendue depuis des semaines. Des mois peut-être.

Et ce moment à quatre était parfait.

vendredi 1 juillet 2016

Le fouting ta gueule

Ça faisait un moment qu'il avait révélé sa pleine nature de troll, mais à quelques jours de ses deux ans, Lomalarchovitch est entré résolument dans le Terrible Two.

Chez lui ça prend une forme un peu étrange. Il sait toujours dire oui, n'est pas dans le refus systématique. Ce système d'échange bien rodé sur lequel mes techniques de diversion étaient parfaitement au point.

Non non non.

Chez lui le Terrible Two a activé l'option fouting ta gueule.

Là, par exemple, ça fait quelques jours qu'il sort de son lit tous les soirs. Et éventuellement toutes les minutes.

Alors rassurez-vous, il n'a pas du tout l'air angoissé par la séparation, les monstres sous le lit, le fait qu'on l'oublie pendant qu'il dort. Non non non.

Il sort de sa piaule l'air ABSOLUMENT réjoui du bon tour qu'il vient de nous jouer.

Lui qui se lasse vite des jouets, j'espère qu'il va trouver le comique de répétition un peu limité, mais connaissant ses parents, figurez-vous que je ne suis pas DU TOUT rassurée.

Et puis ce matin, pour pousser le fouting ta gueule un peu plus loin, je l'ai entendu gazouiller, suis allée le chercher, l'ai pris dans mes bras.

"Encore dodo", qu'il me dit. Connaissant son goût pour la grasse matinée (not), j'ai tout de suite pigé qu'on allait découvrir la nouvelle version de la blague.

Et de retour au lit, comme de bien entendu, il a fait celui qui fait semblant de sortir de sa chambre (la main, puis le doudou, puis on referme, puis on recommence).

(Curieusement, quand j'ai dit à son père, à haute et intelligible voix "c'est dommage que Lomalarchovitch se soit recouché, j'aurais bien partagé mon jus d'orange et ma tartine avec lui, il a accouru. Il faut que je trouve le truc inverse pour le soir, maintenant).

Ce bébé est rempli de joie de vivre à en déborder. Et quand même, à part quelques soirs, c'est furieusement réjouissant.

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