lundi 28 septembre 2015

Douceurs d'automne

Comme il faut, comme on peut, se créer une carapace pour résister à ce qui ne nous va pas dans le monde, il faut bien regarder autour de soi et trouver le plus doux.

Comme des rires d'enfants, du soleil d'automne, de la douceur en plein air.

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Hier c'était les premières (très appréciées) descentes en toboggan de Lomalarchovitch.

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Il faisait beau, il y avait une petite fille beaucoup plus vieille mais pas tellement plus grande qui parlait l'extra-terrestre avec beaucoup de convictions, une grande soeur aux petits soins, une mère qui a failli se prendre un marron sur la goule (pas la faute de mon voisin, mais celle des marronniers et du vent qui soufflait bien).

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Il y avait mon tout petit tout fier de ses supers pouvoirs de marcheur grimpeur glisseur, ma grande crâneuse sur son beau vélo, un moment à trois joliment partagé.

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Et puis le retour, la sieste, du tricot tout doux pour les enfants présents et ceux à venir.

Notre toute petite portion de monde était jolie.

vendredi 18 septembre 2015

Je voudrais

Je voudrais que dans mon oreille, devant mes yeux, ça soit plus doux.

Que dans ma télé, ma radio, mon journal, devant ma machine à café, ça soit un peu bienveillant, parfois.

Qu'on cesse de nous inonder de ceux qui trichent, s'arrangent avec la conscience qu'ils n'ont pas, s'acharne à être contre ce que les autres pourraient avoir et que peut-être (mais peut-être que non), du coup ils n'auraient pas, ou autrement. Que juste l'idée que quelqu'un d'autre ait quelque chose, une chance de vie, une chance de liberté, d'égalité, de fraternité, ne soit pas vécu comme un risque ou une agression.

Je voudrais que l'intelligence collective refasse surface.

Je voudrais qu'on nous parle beaucoup beaucoup des exemples vertueux, qui existent et qui sont (encore) nombreux, pour nous montrer un monde qui fasse moins peur et qui donne envie de participer en bien, pas de s'arc-bouter sur nos petits ou grands avoirs.

Moins de menteurs outranciers, moins de voleurs, moins d'individualistes forcenés, moins de soif de pouvoir ou de pognon.

Je voudrais moins de violence, de haine, de manipulations. Je voudrais qu'on ait envie de vivre ensemble.

vendredi 11 septembre 2015

Ma maire exagère

Hier en rentrant (dans des conditions un peu épiques et donc au meilleur de ma résistance nerveuse), j'ai trouvé une lettre de ma ville.

Avec Madame la Maire qui nous dit que c'est bien la première fois qu'elle nous écrit mais que le Grand Paris et la dépossession des communes de leur moyen, non non non c'est pas possible, dépassons nos points de vue et manifestons ensemble.

Comment dire poliment ?

1- non merci 2- merci de ne pas dépenser nos sous à m'écrire des torche-balle de cet acabit.

Par ailleurs je venais de lire dans la propagande municipale qu'un effort exceptionnel avait été consenti à l'école Langevin Wallon dans le cadre des travaux d'été.

Une autre façon de formuler les choses est que les services vétérinaires [1] ont mis la ville en demeure de réaliser des travaux urgents de mise aux normes en les menaçant de fermeture de la cantine.

Je sens qu'on va encore passer une bonne année, les parents d'élèves, dites donc.

Note

[1] Et oui ça me fait rigoler que ça soit les services vétérinaires qui supervisent l'alimentation scolaire de nos petits singes enfants.

lundi 7 septembre 2015

Le grand blond voleur de tototte

Alors en toute objectivité maternelle émerveillée, je le trouve très gentil, Lomalarchovitch.

Certes, quand il a une idée dans la tête, il ne l'a pas dans la couche, mais gentil. Facile, souriant, sociable et rarement râleur. Ok, un peu brutasse quand il joue au dentiste dans la bouche de sa mère ou nous agrippe les joues ou les cheveux à pleine main, mais mignon.

Néanmoins (oreille en plus) force est de constater qu'il a fait pleurer à gros bouillon deux de ses collègues pendant ce seul week-end.

Le premier est son cadet de peu, et d'un plus petit gabarit. On conçoit donc aisément comment l'immense chose blonde et pataude qui est mon fils, marchant vers lui, main en avant pour lui arracher sa tototte et la mettre triomphalement dans sa bouche, a pu l'impressionner un peu.

Le second est son aîné de 3 mois et demi. Ils font approximativement la même taille, mais le plus âgé des deux bénéficie d'une motricité un peu plus affinée que la nôtre, et d'un entraînement para casse-pieds lié à l'existence d'un jeune grand frère. Pour autant, quand le mini géant blond qui est mon fils s'est précipité vers lui de sa démarche débutante pour lui arracher sa tototte et la mettre triomphalement dans sa bouche, il y a eu pleurs. Beaucoup et bruyants. (Ok il se réveillait de la sieste, ça n'a pas aidé.)

Je dois donc me faire à l'idée que cette boule d'amour, cette merveille, ce bébé de la pub, à l’œil azur, la bouclette blonde et au charme éhonté est un terreur pour les autres bébés.

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On ne dirait pas, comme ça, hein ?

mercredi 2 septembre 2015

"We built the Pyramids"

Mon amie Minka me demande quelles sont les 5 "réalisations" (notons les guillemets, ils sont importants) dont je suis le plus fière.

Alors on va dire que "réalisations", c'est très large.

Celle d'il y a neuf ans, trois mois, douze jours, la brunette toute en jambes qui a des pieds quasiment aussi longs que les miens, dotée d'un caractère certain, lectrice assidue du Club des Cinq et de la Cabane Magique, joueuse émérite de Splatoon qui râle sur la connexion qui l'empêche chez moi d'avoir le même niveau que chez son père. Je la vois grandir hors de moi, à sa façon, et avec une évidence à savoir ce qu'elle veut qui parfois me fait tempêter mais principalement me réjouit.

Celui d'il y a treize mois et vingt-deux jours, jeune marcheur de plus en plus assuré, babilleur aux "Allo ? Ouuuiiiii" répétitifs, charmeur éhonté qui est déjà, de son jeune âge, une merveilleuse petite personne, gentil avec du caractère, rigolo et rigolant. Si j'ai bien conscience que je serais une terrible mère au foyer, il me tarde de le retrouver tous les soirs et d'entendre ses "iiiii" enthousiastes à mon arrivée.

Voilà. Ça c'est facile.

Il y a l'équilibre. J'essaie d'arriver à équilibrer les compartiments de ma vie (boulot, vie familiale, notamment) de façon à ce que ça soit le plus agréable possible à vivre. Du coup, je n'ai pas un intitulé de poste ronflant ni un salaire mirobolant, mais j'ai un boulot que j'aime beaucoup la plupart des temps, et dans lequel je peux ménager des horaires qui me donnent un peu de temps avec les enfants le soir. Et, la semaine sur deux où Cro-Mignonne n'est pas là, grâce au tempérament couche-tôt de Lomalarchovitch, nous avons quelques belles soirées en amoureux.

Certes nos week-ends sont compliqués des horaires atypiques de mon amoureux, plus de vacances ne seraient pas de refus. Et s'il y avait moyen de moyenner un peu de télétravail régulier, ça serait sans doute à creuser. Mais globalement, j'y trouve mon compte et je me trouve très "chanceuse" par rapport à la moyenne des parisiens, d'avoir ce petit petit peu de temps en plus.

Et puis il y a les autres. Alors certes, les autres ne sont pas une réalisation, hein. Mais ce qu'on met de soi dans les relations, un peu ? Enfin je trouve que j'ai un magnifique entourage familial (à un pouillème près) et amical, qui rend les choses belles, riches, drôles, épanouissantes. Bref. Je vous aime les gens et je suis heureuse qu'on se soit trouvés et qu'on fasse durer.

Et on va finir par notre histoire avec l'Enchanteur. Là encore, on ne peut pas dire exactement qu'une relation amoureuse soit une réalisation, mais vous voyez l'idée ? Je trouve qu'avec nos horaires décalés, nos divergences totales de vues en matière d'organisation, notre tribu hétérogène à géométrie variable et tout ce qui peut mettre des grains de sable dans les rouages, on s'en sort super bien et on se rend très heureux.

Un billet plein de triches avec la question de départ, mais connaissant un peu Minka, je suis sûre qu'elle y trouvera son compte :)

mardi 1 septembre 2015

Rentrer, vieillir

Or donc nous sommes rentrés de vacances. C'était bien, les vacances.

C'était il y a quelques jours et ça semble déjà loin.

On a eu un épisode organisationnel intense, d'ailleurs, sur le quai de la gare, dont on s'est finalement bien tirés puisqu'on est arrivés plus tôt que ce qu'on aurait dû (à la faveur d'une correspondance qu'on aurait loupée et qu'on a pas faite).

Je sais c'est incompréhensible.

Et puis la vie a repris son cours et la vie de bureau en particulier. Et le pli est repris et on oublie, ces journées à vivre juste pour nous, entre nous.

Vivement les prochaines, quand même.

Fort heureusement le petit-déjeuner croissant et pain au chocolatesque et les multiples et chaleureux voeux d'entrée dans le club des quadragénaires rendent cette journée assez douce.

Allez zou ! Faut y retourner !

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