mercredi 27 mai 2015

La pousse des si jolies mauvaises herbes

Neuf ans.

Ça fait neuf ans et presque six jours que je suis maman. De mon bébé en rondeurs et en brunerie a émergé une grande/petite jeune fille, au fessier arrogant, toute en jambes, qui se préoccupe beaucoup de sa puberté à venir.

Elle est assez casse-pied et tout à fait charmante à la fois. J'aimerais pour elle qu'elle découvre le plaisir du partage avec les autres, elle tient de son père un certain "enfermement" des émotions, qu'elle a pourtant vives. C'est son chemin, c'est elle qui verra.

L'autre jour on les a, elle et sa meilleure amie, emmenées au restaurant puis au cinéma. L'amie en question se souvenait avec bonne humeur d'une blague de ma fille en classe de mer. Cro-Mignonne de rétorquer un "Lol" qui m'a fait rire au point de devoir mettre le frein à main et reprendre mon sérieux pour finir la manœuvre.

C'est horripilant et très chouette à la fois, cette entrée à marche forcée dans le monde des grands. Elle est si pressée. (Et tente déjà de négocier des permissions pour dans deux ans, autant vous dire que j'ai quelques années difficiles devant moi).

Je vous ai dit, aussi, comme elle est belle, intelligente et rigolote ?

Son frère approche doucement la première bougie, dans un mois et demi, on y est.

Il a troqué ses grognements de réclamation de bouffe par des cris suraigus. On tente de lui expliquer le principe du "s'il te plait" (s'il te plait se prononçant, par convention familiale, bababababababa, pour le moment).

Il vit debout, teste son équilibre 25 fois par jour, se jette sur notre ancien matelas au sol avec une confiance totale. Ma santé nerveuse s'en ressent un peu quand il frôle des zones non matelassées.

Et puis de sa pince pouce/index il ramasse et met à la bouche tout ce qu'il trouve sur son chemin (et il en parcourt, du couloir et du tapis, en une journée...). Ça fait dire à son père "tu te rends compte, on l'a connu, il ne savait pas se servir de ses mains !"

Moi de lui répondre "je l'ai connu, c'était un petit tas de cellules avec un programme qui disait : ah ouais, ça serait cool de mettre une main. Ou deux." !

Il ressemble à nous tous: les plissements d'yeux de son père quand il rigole, des expressions de son frère parfois, à sa soeur au même âge pour tout ce qui est de la zone sous les yeux et pour son développement général, à moi aussi, à mon père quand il fronce les sourcils, et au final, c'est lui avec une grande personnalité qui occupe le terrain comme s'il avait toujours été là.

Et je savoure les choses si douces dans la toute petite enfance, ça sera si vite passé. Je les aime tellement que je déborde.

lundi 18 mai 2015

Le japonais qui va se faire cuire le cul

Alors pour les fans (!!!) de mon coloc japonais, quelques nouvelles !

Les analyses de mi avril l'ont montré déjà affaibli : juste un peu au-dessus du plafond, avec des anti corps revenus dans les clous.

Du coup on grimpe d'un cran pour le dosage, et on en a profité pour changer de matelas (j'ai profité de mes insomnies matinales pour réaliser que le précédent me faisait mal, dites donc).

Et ben là, figurez-vous qu'il m'arrive de me réveiller tard, vers 6 heures du mat ! Et parfois plus ! Et même me rendormir, luxe incroyable.

Du coup je suis écrasée non plus par la fatigue pesante de l'hypothyroïdie mais par la dette de sommeil à rattraper. C'est dans ces cas-là qu'on ressent nettement la différence entre fatigue et sommeil, en fait.

Bon. Et je suis un peu à la ramasse, aussi. Du genre à oublier ma tête à la maison avant de partir. Le contrecoup, le prix à payer pour ces derniers mois où j'ai arraché un peu de leurs derniers retranchements de quoi fonctionner.

Mais avec bonne humeur et joie de vivre retrouvés.

Et ça c'est chouette.

Pour célébrer ça, je vous invite à aller regarder les japonais dormir :)

mercredi 6 mai 2015

Finalement tout s'est bien passé

Il y a quelques semaines, déjà fatiguée et en manque de soleil, j'ai réservé des billets de train pour aller voir mes parents au soleil.

Avec Cro-Mignonne et Lomalarchovitch. Tout de suite sur le coup ça m'a semblé une bonne idée.

Et puis après j'ai sérieusement flippé.

Seule adulte dans le TGV, pendant 4 longues heures et demi, avec un bébé de 9 mois et demi ? Je suis une grande malade !

Finalement Cro-Mignonne a été autonome et aidante, comme elle est souvent, et Lomalarchovitch cool. Il a même dormi. Pendant les deux trajets.

(Quand il se plaindra de ne pas avoir de place pour les jambes, on lui montrera ça.)

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A une crise d'asthme près, on a bien profité des parents, du soleil, de la mer, du plein air.

Et puis nous revoici. Le monde n'a cessé de mal tourner. C'est vertigineux à quel point ça vire mal.

Faire provision de bonnes choses pour l'affronter (et ne pas nous laisser faire), donc.