mardi 18 février 2014

La minute de la culture gratuite et aléatoire

Ça fait quelques jours (et je ne me souviens absolument pas de quoi c'est venu) que nous consacrons quelques minutes de notre café post-prandial à un petit jeu, les midis de bureau.

Il s'agit, grâce à la fonction "aléatoire" de Wikipédia, d'acquérir du savoir nouveau, probablement assez inutile, juste pour le plaisir, dans la joie et la bonne humeur.

C'est ainsi que depuis la semaine dernière, nous connaissons :

- les rois et régents de Belgique dans l'ordre
- l'existence d'un programme d'observation des étoiles proches (moins de 32,5 années lumière)
- quelques détails sur un ancien gardien de but Yougoslave
- la vie et l’œuvre de Tenskwatawa, anciennement connu comme "Celui qui fait du bruit".

Le tout sous l’œil parfois dubitatif, mais parfois tout à fait participatif de nos congénères.

J'aime bien ce jeu.

jeudi 13 février 2014

Grand jeu "Dans la salle de bains"

Saurez-vous retrouver d'où est extraite cette scène d'anthologie ?

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Elle entre dans la salle de bains, ferme la bonde de la baignoire, fait couler de l'eau et verse du bain moussant.

Quelques minutes après, elle entre, chargée du poids de la fatigue, dans la baignoire, et s'y assied.

De tout son considérable poids.

Et ressent immédiatement une sensation d'inconfort majeur.

Elle se relève, lourdement, se saisit du tapis de douche (transparent), et confirme d'un regard que ce dernier était posé ventouses vers le plafond.

Elle le retourne, s'installe finalement, se sèche les mains, prend un bouquin.

Il entre, équipé de quelques questions sur la question des œufs brouillés.

Elle lui demande : "c'est toi qui a remis le tapis de baignoire à l'envers".

Il part dans un fou rire homérique. Du genre qui vous fait couler les larmes des yeux, du genre qui fait mal aux mâchoires et aux abdos, du genre dont on ne sort pas avant quelques minutes.

Elle rit aussi, de la même manière. Doit poser son livre pour le protéger de conséquences fâcheuses.

Et dans un hoquet, lui, qui est pourtant connu comme étant un homme à gros QI (comme quoi en avoir un gros ne fait pas tout), intelligent, sensible et attentionné en plus d'être beau, de dire...

...

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"Je ne comprenais pas pourquoi il ne tenait pas au fond".

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Il s'agit donc :

Réponse A : d'un extrait inoubliable d'Hélène et les garçons
Réponse B : d'un extrait du DVD mémorable "Les Bricol' Girls"
Réponse C : d'un extrait d'une sitcom à écrire : "Les aventures de Sacrip'Anne et de son Enchanteur - le retour des blonds""
Réponse D : d'un extrait des "Confessions" de Jean-Jacques Rousseau.

A vous de jouer !

lundi 10 février 2014

En écrivant

Au cours d'un échange avec Cédric Gentil, l'autre jour [1], il disait combien sa vie avait changé "depuis qu'il écrit".

Cette phrase m'a fait un drôle d'écho, parce que ça fait tellement longtemps que l'écriture fait partie de ma vie, soit parce que je le pratique, soit parce que c'est quelque chose de pas incongru, dans ma famille, que de jouer du mot, que j'avais un peu de mal à imaginer qu'on puisse écrire "d'un coup", si j'ose dire. Et surtout j'étais heureuse de me dire que, comme pour la lecture, on pouvait tomber dedans à tout moment.

Mais ceci n'était qu'anecdotique par rapport à ce que ça implique.

Car écrire, ça n'est pas juste former un mot et puis un autre, chercher un peu de sens, une jolie musique de la langue.

C'est, déjà et avant tout, raconter. Or, quand on raconte, même si on est au plus près des faits tels qu'on les vit, on distancie, déjà. On digère et c'est comme ça qu'on pose un décor, une lumière. Ce qui fait mal s'apaise au moins un peu. Ce qui fait du bien brille de mille feux.

Cet acte d'écrire, déjà, a changé la vie, a permis de passer au pas d'après, ou alors de fixer dans le temps un instant précieux.

Ensuite on écrit de mille et une manières et pour mille et un motifs. Certains publient d'autre pas. Certains bloguent et d'autres noircissent de secrets carnets éclairés à la lampe de poche.

Pour tous ceux qui ont la chance de se donner à lire, il y a les yeux, les "moi aussi", les "ah toi tu vois ça comme ça ?", les mots de soutien, les rencontres.

Le fait de passer de l'écriture "privée" à l'écriture en ligne me fait dire, en parallèle à Cédric, que l'écriture a construit des pans essentiels de ma vie. Des rencontres, des amis, des amours. De la confiance aussi pour "vendre" ça dans l'exercice de mon métier.

Des débats, des engueulades, mais le plus souvent, de l'amour sous toutes ses formes qui circule, et des humains pour recevoir.

Alors que sont quelques regards fielleux et malsains dans tout ça ?

C'est "L'écriture ou la vie", comme disait Jorge Semprun, et j'ai toujours choisi la vie.

Note

[1] et encore bravo bravo pour le prix bien mérité !!!

mardi 4 février 2014

David Tennant, les hormones et moi

Ça fait partie des moments qui me font plutôt rigoler, dans les mineurs inconvénients de la grossesse, ces instants où vous fondez en larmes devant la télé, intérieurement morte de rire d'être la proie d'un tel bouleversement lacrymal.

La semaine dernière, donc, on regardait avec mon Enchanteur l'épisode final de David Tennant en tant que Dr Who (ne lisez pas la note de bas de page si vous ne voulez pas de spoilers) [1], devant lequel j'avais déjà abondamment pleuré au premier visionnage.

Or donc, bien que préparée, nous voici devant le final, moi inondée de mes propres larmes. Générique. Je me lève pour aller faire pipi (car les chutes du Niagara qui coulaient de mes yeux n'avaient pas réussi à me déshydrater). Et maugréer : "c'est malin, je suis triste pour toute ma vie, maintenant" dans un plus pur effet dramatique.

C'est semi hilare que mon Enchanteur m'a demandé au retour si je voulais voir les bonus, ou si j'étais en deuil ("oui, je suis en deuil", ai-je répondu).

Et j'ai comme l'impression que cette scène de grossesse va me suivre quelques années...

Note

[1] la fin de la mini saison où après avoir déprimé velu à se retrouver seul et considérer qu'il a vécu trop longtemps, il termine par un "I don't want to go" saisissant

lundi 3 février 2014

Faire sauter les verrous

La camarade Kozlika fomente une action militante contre les cadenas sous le pont des Arts, comme elle l'a publiquement indiqué ce week-end.

Kdnas.jpg

Outre la Brigade du Bon Goût dont elle se revendique (à juste titre, quelles verrues immondes que ces machins en ferraille à l'infini), son action me semble manquer un peu d'ambition pour les raisons suivantes :

- le pont des Arts est loin d'être le seul à nettoyer (la preuve, on en a vu jusque sur une passerelle Londonienne !)

- le message lui-même mérite un peu de pédagogie.

Car, messieurs et dames, appariés dans l'ordre que vous voulez, jeunes tourtereaux qui enlaidissez nos ponts (et chaussées ?) de vos cadenas, en gage d'un amour éternel autant qu'infini... êtes-vous sûr qu'il s'agit du symbole qui convient ???

Mettre votre amour sous clé, bien fermé verrouillé, vous paraît-il être LE souhait que vous voulez faire pour votre histoire d'amour ?

Vous enchaîner à l'autre par la contrainte et non choisir le cheminement conjoint délibéré vous semble un bon augure ?

Allons.

Soyons raisonnables, jeunes gens. Allez rouvrir vos cadenas dans la promesse d'aider l'autre à être lui et l'envie de l'aimer comme tel. Ne soyez pas de ces gens qui manipulent, forcent, aiment l'autre pour ce qu'ils voudraient qu'il soit au lieu de ce qu'il est. Ne soyez pas de ceux qui forcent à entrer dans votre système au détriment de qui est l'autre.

Regardez-le, détachez votre cadenas (et servez-vous en pour un truc vraiment utile), et promettez-vous d'essayer de vous aimer tous les jours...

...

...

... sinon on arrive avec les meuleuses. :D