mercredi 30 octobre 2013

Au marché

Maintenant que l'Enchanteur n'enseigne plus aux aurores le samedi matin, on peut prendre le temps de se réveiller après son retour tardif du vendredi, et de prendre notre chariot de mémé, éventuellement nos enfants, pour se livrer à un petit marché du samedi matin.

J'y retrouve avec plaisir mon maraîcher de là où j'ai grandi, avec ses légumes biscornus et terreux, le marchand de fromage et le boucher (qui oooooose me demander si je cuisine assez bien pour sa viande, non mais ho. Mais qui donne des sucettes aux petits).

On y papote avec les commerçants, on y voit le maire en campagne, on montre des choses bizarres telles que des produits frais aux enfants.

Et surtout on y croise notre voisine M, cheveux courts, gouaille en étendard, qui nous informe des dernières nouvelles du conseil syndical, de l'état du monde et des bitcheries de nos voisins pas aimés.

Sans parler du fait que ça renouvelle considérablement les idées de plats pour les jours qui suivent. "Oh regarde la drôle de carotte, on va faire une purée !".

J'aime bien nos nouveaux samedis matin.

chariot.jpg

lundi 28 octobre 2013

Frénésie automnale

A changement de poste, changement de chef, et ma nouvelle, qui est quelqu'un que j'apprécie de longue date, fait ses armes de manager avec nous.

Or, nous voici attendus au tournant. Notre département est supposé sortir du "livrable" à tour de bras, et on ne s'en prive pas. Le bon côté des choses, c'est la satisfaction régulièrement renouvelée d'être "au bout" d'un dossier, de transmettre un nouvel outil.

Le mauvais c'est qu'on est sans arrêt sur la brèche et que plus on "livre", plus on nous en demande (ce qui est, malgré tout, très très bon signe).

Du coup, même après une semaine dernière raccourcie, je louche sur ce vendredi férié, pas tant pour honorer les morts que pour souffler un peu.

C'te vie qu'on mène !

Bon début de semaine à vous :)

jeudi 17 octobre 2013

Le déménagement de bureau selon ma boîte

Chez nous, ça réorganise à tour de bras et à intervalles réguliers. Et qui dit réorganisation dit changement de bureau. D'ailleurs même quand on ne se réorganise pas on change de bureau (pour ma part : 7 en 8 ans, et il y a des cas pires que le mien).

Pour rendre le tout plus amusant on a un type qui s'occupe des déménagements et qui est très légèrement procédurier. Du genre à dire : oui mais vous vous installez d'abord comme j'ai dit et ensuite on procède aux changements.

Du coup avant, on reçoit un mail pour nous dire qu'on a droit à trois cartons par personne, que untel va porter ça, que ça se passera comme ci comme ci comme ci comme ça. Qu'il est interdit de déplacer son caisson parce qu'il est là et pas ailleurs (donc on vide nos caissons et on remplit les nouveaux).

Et que si tu changes une virgule à la procédure un chaton va mourir (alors on colle les étiquettes dans la case "ici coller l'étiquette" du carton, parce qu'on aime bien les chatons).

Le jour J c'est, évidemment, le bordel. Parce que le procédurier n'est pas à jour de sa propre procédure, et qu'en plus il dévale sur la pente hystérique de chaque individu confronté à un changement d'environnement.

Entre celle qui s'enchaîne à un bureau qu'on doit changer par un autre plus petit de douze centimètres (c'est un bureau qui ne sert pas, précisons, pas celui de la dame), parce qu'on ne l'a pas prévenue que le bureau serait changé et que ça lui fait moins de place. Celle qui a bougé le caisson et avec qui s'engage une lutte sans merci pour qu'elle le remette à sa place, le vide et remplisse le nouveau. Et puis celui qui n'est pas à sa place sur le plan, çui qu'a pas fait ses cartons, ceux que le bruit ambiant emmerde.

Et le lendemain, la journée démarre par le vidage des trois cartons autorisés (plus les clandestins que d'aucuns ont réussi à faire passer en douce), et les gens qui défilent pour voir comment on est installés et où.

Jusqu'à ce que l'alarme incendie vienne apporter une nouvelle distraction à nos folles journées.

Youpi.

mardi 15 octobre 2013

Des trucs doux

Je bouillais d'envie de vous montrer fièrement mes derniers travaux, telle l'enfant de maternelle à peine sortie de classe, mais il fallait d'abord que les destinataires les reçoivent !

C'est fait !

Alors nous avons, pour un bébé fraîchement arrivé, une couverture toute toute douce. J'avais envie d'un objet utile les premiers mois et qui puisse devenir un peu "doudou" par la suite, d'un projet rapide mais qui fasse aussi cogiter un peu. Et donc voici un "faux patchwork" : elle a en fait été tricotée en trois bandes, cousues ensemble. Papa m'a offert des livres, dont l'essentiel "300 points de tricot" pour mon anniversaire, du coup j'avais matière à tester un point par carré !

Malabrigo worsted pour la laine, je peux vous dire qu'avec le nombre de fois où l'un d'entre nous est venu carresser la laine ou prendre un morceau du tricot pour s'y frotter la joue, elle est chargée de bonnes ondes tendres. Et j'espère que cette déjà merveilleuse petite fille y passera de doux moments.Couv_entiere.jpg

Comme ce bébé a une grande sœur, il me semblait juste qu'elle aussi ait un cadeau, parce que ce n'est pas qu'une chose aisée de devenir une grande sœur. Il me restait des pelotes diverses, j'avais vu un principe de poncho qui me semblait simple et efficace [1] et zou ! Porté par le modèle "Ma fille en peignoir" pour l'occasion, et agrémenté de pompons parce que les pompons, c'est trop la classe.

Poncho_N.jpg

Note

[1] et que je n'ai pas fini d'user, croyez moi, j'ai du projet de poncho à venir !

mercredi 9 octobre 2013

Ma routine beauté (ou : la nudité du visage est mon crédo)

Ce qu'il y a de magique avec internet, c'est que ça permet de découvrir des gens, des choses, des univers très très loin des nôtres.

Pour ma part, mes aliens les plus lointaines, ce sont les blogueuses "beauté".

Des filles qui font des billets et même, parfois, des vidéos, pour raconter comment elle prennent soin d'elles et se "font" belles [1].

Ne voyez pas dans mon étonnement quelconque trace de mépris ou de jugement, soyons bien clairs : chacun sa vie et sa façon de la mener.

Juste que ça me fait rire, quand je tombe chez un spécimen, de lire des trucs du genre : "ma routine beauté est très simple et rapide" suivi de l’énumération de 8 actions du genre laver avec tel produit, puis sécher avec tel autre, puis superposer trois types de crèmes à vertus différentes et quelques couches de maquillage.

Je vais donc faire ce jour mon coming-out de blogueuse beauté.

Ma routine est très simple : je me lave à l'eau et au savon. Si j'ai la peau qui tire je met de la crème Nivé ahhh. Un coup de mascara et parfois une ombre à paupière, si je suis très en avance ou que j'ai rien d'autre à faire.

Et c'est tout.

Alors je sens bien, dans les discussions alarmistes de certaines collègues que je pourrais me préoccuper de mes rides naissantes, encore que je trouve que la graisse les tend bien, pour le moment (huhuhu j'adore dire ça aux gens, ça les plonge en état de choc durable), que je pourrais avoir meilleure mine et faire plus jeune et unifier mon teint tout en illuminant mon regard.

Mais d'une je m'en fous. Je me trouve une bonne tête comme ça.

Et de deux j'ai horreur d'avoir des trucs sur mon visage, du genre fond de teint et poudres.

Alors voilà, je me dis que, peut-être, j'ai loupé un truc dans ma vie de fâme, que éventuellement, mon glow naturel n'est pas magnifié. Je pourrais aussi vous dire qu'en fait j'ai le style "nude", sauf que de ce que j'ai compris, pour avoir l'air nude du visage, faut mettre plein de trucs dessus.

Mais du coup je me lève une demi-heure avant de partir le matin et ça me va très bien comme ça.

Et toc et paf.

Note

[1] oh mon dieu que je hais cette expression. Se faire belle. Non mais ho. Portenawak

mardi 1 octobre 2013

Plein de vrac

Ouh lala cette semaine qu'on m'a fabriquée !!! Y a d'la deux réunions par jour, et du ceci à corriger, et cela à relire, et untel à briefer et, et et !

Ça ne va pas chômer, en somme.

Alors du en vrac.

Martin Winckler est depuis quelques jours sur Twitter. Il y est tel qu'on l'imagine, plein de pédagogie, de martèlement de choses essentielles dont on doit s'armer. Et puis il parle aux gens. Pour de vrai. Curieuse sensation, mais belle, quelque chose de très humain.

Il twittait l'autre jour "Le mal qu'on fait en disant ce qu'on pense être la vérité n'égalera jamais le mal qui est fait quand on choisit de garder le silence" et ça m'a plu. Vous vous doutez.

Alors je vous livre en partage. Merci, doc !

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Et puis sinon dans le genre : dans les moments difficiles il faut garder le sourire, ma coullègue-coupine préférée à moi, l'autre soir, se trouve en délicate posture. Contrôlée avec fouille au corps par des policiers très zélés (à ne pas aller faire leurs quotas là, un peu plus loin, où sont les vrais méchants).

Il faut vous dire qu'elle est super impressionnante : y a des fois où elle ne peut pas donner son sang parce qu'elle est en dessous du poids limite (ok ça ne veut pas forcément dire inoffensive, mais j'atteste de sa pacifisivité).

Et donc elle me raconte que c'est quand même hyper désagréable, la fouille au corps, et qu'elle a failli dire à la fliquette que, ohla, attention, vous avez failli m'enlever mon tampax, là" mais que vu l'ambiance elle a jugé préférable de faire profil bas.

J'avoue, j'admire. Et d'avoir eu l'humour qui va bien et d'avoir su le faire taire :D

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Du coup on relativise carrément les ascenseurs en panne trois jours, n'est-ce pas ?