lundi 29 octobre 2012

Taillée pour durer : l'écharpe concept

J'ai eu, il y a quelques jours, une envie de me lancer dans le tricot fulgurante autant qu'imprévue.

(A vrai dire, je pense que ça n'est pas sans lien avec mon bras chroniquement douloureux, la faute au fauteuil, etc, et à la recherche de bonnes postures, mais on en reparlera, là n'est pas le sujet).

Or donc me voilà munie de jolies aiguilles circulaires qui donnent envie, d'une laine doudou qui donne envie et au bout de quelques jours de tâtonnements et d'essais, d'une jolie écharpe pour mon amoureux. En effet, compte-tenu de son métier, rhumes, toux et douleurs de gorge sont à proscrire absolument, il fallait trouver l'accessoire qui tient chaud, qui contient la double couche de foulards en dessous, et qui protège le bout de son nez.

La voici.

Echarpe concept

C'est plus qu'une écharpe.

C'est un concept.

Elle est recommandée par l'ordre des médecins en tant qu'écharpe-minerve, en prévention des tassements de cervicales.

Par ailleurs elle lutte efficacement contre le refroidissement. Le vent meurt de vieillesse avant d'avoir traversé la laine.

Enfin, étant donné son poids, la porter ET marcher occasionne un réchauffement général du corps.

Ceci dit, elle est jolie.

(Et oui, du coup, je suis quand même piquée, si j'ose dire, et je compte m'obstiner !)

mardi 23 octobre 2012

39 kilomètres

Je ne l'ai pas vu sauter en direct.

Au travail, et puis l'info m'avait échappé, et puis voilà. Je ne l'ai pas vu en direct.

Mais depuis j'ai regardé plusieurs fois le saut de Felix Baumgartner. Se jeter dans le vide depuis 39 kilomètres.

Pour une qui, comme moi, commence à avoir le vertige du haut de sa chaise, imaginez.

C'est au-delà de mon entendement que de me faire hisser dans une minuscule nacelle à 39 kilomètres au-dessus de la Terre. 39 KILOMETRES quoi !!!!

Je me demandais, en entendant Patrick Baudry parler du saut, à quoi ressemblait la Terre vue de 39 kilomètres.

C'est beau. Ca a quelque chose de magique. Voir à la fois l'arrondi de la planète et les grands reliefs du sol, c'est émouvant.

Et complètement inenvisageable que de se jeter d'une petite cage dans le vide. A 39 kilomètres du sol.

Absolument inconcevable de tomber pendant près d'un quart d'heure.

Il l'a fait et depuis, je reclique régulièrement pour voir Felix Baumgartner se jeter dans l'espace et retomber sur ses pattes.

Fascinée je suis.

vendredi 19 octobre 2012

Des gouttes d'eau

Quand j'étais enfant, j'aimais, pour me désennuyer des longs trajets pluvieux en voiture, regarder les gouttes d'eau glisser le long des vitres.

Comme elles démarrent lentement, comme elles accélèrent irrégulièrement, puis ralentissent au contact d'une autre avec qui elles fusionnent.

Comme elles s'alourdissent. Comme, finalement, elles disparaissent au bas de la vitre, de la vue des enfants rêveurs.

Avec les déluges et les bouchons qu'on subit ces jours-ci, j'ai eu du temps pour renouer avec les gouttes d'eau...

jeudi 18 octobre 2012

Reconversion ?

Une amie chère me demande, quand on parle d'envies professionnelles pour la suite de nos loooongues vies au travail, pourquoi je ne m'y mets pas, tout de suite, là maintenant.

La réponse évidente : parce qu'il faut faire bouillir la marmite et que je n'ai pas dans mon compte épargne de quoi faire tourner la maisonnée le temps nécessaire à ingurgiter le savoir nécessaire.

Et puis lequel ?

J'ai, depuis quelques années, la sensation que je pourrais travailler avec des enfants, mais sous quelle forme ? Enseigner ? Ou les accompagner quand ils ont des soucis ?

Alors quoi ?

Et puis combien et quand ?

Bref, il en manque encore un peu avant de me lancer. Des sous, et des idées.

Mais j'espère bien qu'un jour...

lundi 15 octobre 2012

Du genre des jouets

Nous avons reçu, ce week-end, le catalogue Oxyb***.

Ne résistant pas à la tentation, nous l'avons, l'Enchanteur et moi, parcouru, avant de le laisser à l'avidité des enfants.

Quelle CA-TA-STROPHE !!!

Un cauchemar pour féministe.

Princesses pour les filles, pirates pour les garçons. Pompiers pour les garçons, re princesses pour les filles.

Et quand on en vient aux déguisement de la sphère médicale, c'est docteur pour les garçons, infirmière pour les filles.

Oh my gode.

Rose ou bleu et aucune vérité entre les deux.

Effarée je suis.

Et après ça on se demande comment des stéréotypes persistent aussi fort y compris chez des enfants.

Je fulmine.

(Et apprécie d'autant les repérages de ma fille à base de microscopes et de talkie-walkie, non mais !)

mercredi 10 octobre 2012

Ta mère la redoublante !

Nous avons regardé, hier soir, le "documentaire" "Ta mère en 6e" diffusé par France 2.

Pour ceux qui n'ont pas regardé, il s'agissait de 5 parents qui, pour une semaine, redevenaient collégiens (en 6e, donc).

L'idée majoritairement évoquée était de se "rapprocher" de leurs enfants en vivant ce qu'ils vivaient. Mais ces fringants quinquagénaires n'ont donc plus de mémoire pour ne pas se souvenir de leurs propres années collège ? Leur fallait-il vraiment vivre les journées à rallonge de leurs enfants pour se rendre compte qu'elles étaient... à rallonge ?

Quoi qu'il en soit, les voici installés sur leurs bancs. A peu près structurellement incapables d'arriver à l'heure... et un peu rétifs à l'idée d'accepter de jouer le jeu même quand ça ne les arrange pas.

Et figurez-vous que ce collège, c'est Bisounoursville ! Pas un gamin qui cause en zyva ! Pas une bagarre ! Pas un petit un peu malmené ! Pas un enfant en difficulté ! Les parents sont intégrés comme si c'était normal, et tout se passe comme dans une émission de Jacques Martin : les cours sont joyeux et efficaces et à la fin, tout le monde a une bonne note !

Merveilleux.

J'ai dans l'idée qu'un certain nombre de salariés de l'Educ Nat ont dû faire des petits bonds sur leurs canapés hier soir en comparant leurs conditions de travail et celles qui nous ont été brièvement montrées.

Mais après tout, foin de mauvais esprit, y a pas que les banlieues pourries dans la vie, soyons heureux soyons joyeux.

Il n'en reste pas moins que je m'interroge. Les parents se sont surtout plaints que c'était dur pour eux, et ont été très fiers d'avoir des très bonnes notes sur des contrôles de 6e. Je les comprends, je ne suis pas sûre moi même de savoir encore poser une division. En revanche pour la dictée, ça va, ça s'assurait tranquille.

Mais je les ai très peu entendus compatir à la vie de leur enfant, réaliser qu'on leur en demande beaucoup. D'autant que tout ce qui fait la vie d'un collégien "hors scolaire mais dans les murs" (poussées hormonales diverses, velléités de détachement des parents, etc) et qui, justement, complique d'autant la vie de ces minots a été complètement ignoré...

Bref. J'ai ri hier soir, mais depuis je m'interroge : s'agissait-il vraiment d'un pseudo documentaire, ou bien d'un outil de propagande, à quelques heures d'annonces concernant la réforme de l'Education Nationale ?

lundi 8 octobre 2012

Lundi matin

Endormie hier comme on aurait éteint l'interrupteur, trop tôt pour avoir profité comme je l'aurais voulu du retour de mon Enchanteur, trop tard pour mon réveil de ce matin.

Cruel.

Je suis, chroniquement, plus fatiguée le lundi matin que le vendredi soir (et c'est déjà pas brillant le vendredi).

Pas d'inspiration pour ce que j'ai à faire.

Cette réunion qui me tombe avec des pas rigolos en fin de journée.

Pas envie.

Pas envie.

Lundinite d'enfer.

mercredi 3 octobre 2012

Drama Queen en meringue

L'autre jour, nous brunchions en gay compagnie.

Au fil de la discussion et de nos langues de putage sur qui se marierait prems avec une robe meringue façon princesse Disney, nous en sommes arrivés au constat suivant.

Jusqu'à aujourd'hui, les homos ont dû subir à peu près TOUTES les pressions sociales sauf deux.

"Alors, quand est-ce que vous vous mariez ?"

"Alors, quand est-ce que vous nous faites un petit ?"

Profitez bien, pour la première, dans quelques semaines c'est, nous l'espérons bien fort, fini ! Comme tout le monde, amis pédégouines, vous aurez droit à la redondante interrogation. Aggravée, en votre cas d'un "maintenant que vous avez le droit ?"

Welcome in hell !!!! :D

Bienvenue, aussi, dans les engueulades d'hétéro entre celui qui veut et celui qui ne veut pas !

(Ceci dit, je suis bien contente que vouzotres, les copains, vous ayez le droit de ne pas vous servir de ce droit. Je serai à vos côtés dans les rangs de ceux qui résistent à la pression sociale !!).

Si, globalement, je me réjouissais de l'idée de voir des copains qui y tiennent se marier pouvoir le faire, l'image évoquée par l'un des convives d'un marié meringue (sur plateforme shoes à paillettes, of course) avec divorce de descente d'ecsta quasi immédiat sur fond de tragédie drama queen me procure, depuis la semaine dernière, des fous rires durables.

mardi 2 octobre 2012

Considérations matutinales

Ce matin, sur le trajet maison-école (5 mn).

- Maman, je n'ai jamais compris pourquoi on appelle le gratin gratin ?

- Facile ma chérie, ça vient de gratter, à l'origine, ça désignait ce qui restait attaché au fond du plat après la cuisson et qu'il fallait racler pour manger, une gourmandise pour ceux qui aiment. Et après, on a donné ce nom aux plats qu'on finit de cuire de façon à former une croûte sur le dessus.

(Texto, fière de moi, 7h55, au taquet)

- Ah oui c'est rigolo !!!

45 secondes d'interruption...

- Au fait, Maman, je me demandais, comment sont venues les pommes ?

- Euh... sur le pommier, ma chérie... (vague sensation que ça ne va pas suffire)

- Non mais la première pomme du premier pommier du premier pépin de pomme ?

Ici, insérez une brève histoire de l'évolution en 1'15''. Puis le constat.

- Non mais tu sais ma chérie, il y a des savants qui sont allés très longtemps à l'école et qui se demandent aussi d'où est sorti le premier pépin de pomme. Elles sont dures, tes questions !

Elle : morte de rire. Contente de s'être instruite.

Légumes d'été

(Une photo sans grand rapport si ce n'est qu'elle a autant adoré les contempler qu'elle était rétive à les manger !)